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D'ACIDE ET D'ENCRE

MARIANNE LE BLANC
33.45 €
Sur commande
Code EAN : 9782271062222
Editeur : CNRS EDITIONS
Date de parution : 22/04/2004
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D'ACIDE ET D'ENCRE Résumé :

Si la célébrité d'Abraham Bosse n'a guère connu d'éclipse, elle s'est faite au prix de quelques légendes tenaces, celle du graveur-illustrateur du Paris de Louis XIII, comme celle du théoricien rigide, victime de Le Brun à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Figure majeure de la naissance de la théorie de l'art en France au XVIIe siècle, de la mise en place de l'institution académique et de la promotion de la peinture au rang d'art libéral, Bosse restait bien méconnu, sans doute parce que cet artiste complexe, atypique, se situe à la confluence des milieux artistiques et scientifiques. Son métier exceptionnel d'aquafortiste fut presque toujours l'objet de louanges, mais son activité de théoricien, trop souvent réduite à la vulgarisation des théories perspectives du géomètre Desargues, devait recevoir, de ses contemporains comme de la postérité, un jugement sévère. Ce livre s'attache à étudier tant l'œuvre gravé de Bosse, réalisé pour l'essentiel dans la première moitié du XVIIe siècle, que son abondant corpus théorique sur les arts, aussi divers que délaissé, une vingtaine de traités ou textes polémiques rédigés entre 1642 et 1674. Il est ainsi possible de saisir le mouvement des arts et de leur théorie en France, des années 1640 à la fin des années 1660, notamment la mise en place d'une réflexion sur la pédagogie des arts, et la promotion d'un discours sur les œuvres qui soit fondé en raison et inscrive les arts dans le champ de la connaissance. On a souvent vu, dans la rupture entre Bosse et l'Académie, la volonté de restreindre la place de la géométrie dans la peinture, dont le statut d'art libéral serait désormais fondé sur sa gémellité avec la rhétorique. Mais la marginalisation de Bosse à la fin de son siècle témoigne plus profondément de l'évolution de la définition de la peinture dans la France du XVIIe siècle. Autant on avait pu souscrire, au temps de la Régence d'Anne d'Autriche, à l'idée que peinture et perspective devaient être une seule et même chose, autant on eut soin par la suite de préparer les voies d'un art éloquent.

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