En matière de satanisme, rares sont les sources d'information non biaisées disponibles en français, la quasi-totalité de la littérature sérieuse de langue anglaise n'ayant jamais été traduite. Partant des origines supposées du satanisme (la France du XVIIe siècle), Massimo Introvigne, le directeur du CESNUR (Centre d'études sur les nouvelles religions), un organisme indépendant implanté à Turin, passe successivement en revue les différentes étapes qui ont marqué l'histoire des multiples avatars de cette contre-religion, non sans longuement évoquer les grands noms de l'occultisme (Éliphas Lévi, Stanislas de Guaïta, Aleister Crowley, Maria de Naglowska, etc.) qui y ont été associés - un domaine dans lequel il fait preuve d'une étonnante érudition. En outre, bien loin de ressasser les clichés éculés qui ont été colportés, par l'Église catholique et les mouvements anti-sectes, Introvigne prend ici la défense du satanisme sous sa forme contemporaine, éthique et compatible avec la démocratie telle qu'elle est prônée par The Church of Satan d'Anton LaVey (feu l'auteur de la fameuse Satanic Bible) et les autres organisations internationales similaires. Or, sachant qu'Introvigne est un proche de Vatican II, on ne peut qu'être surpris par la pertinence et la profondeur de son enquête. --Hervé SK Guégano
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