ADMINISTRATION EGYPTIENNE DU DESERT OCCIDENTAL DE L ANCIEN AU NOUVEL EMPIRE

Résumé :

Dès la plus haute Antiquité, les Egyptiens manifestèrent le besoin de contrôler les déserts. Les zones arides aux marges de la vallée du Nil furent gérées par des gouverneurs provinciaux dès les débuts de l'Ancien Empire, et les principales oasis furent soumises à l'autorité de fonctionnaires envoyés en mission par le pouvoir central. Le processus de colonisation entraîna le développement de centres urbains et l'installation de nécropoles, dont les vestiges de Balat, datés principalement de l'Ancien Empire, constituent l'exemple le plus significatif.
Les dernières découvertes dans le désert entre Egypte, Libye et Soudan révèlent en outre la capacité des expéditions à rejoindre des territoires éloignés. L'administration des contrées désertiques comportait la supervision du réseau des pistes qui permettait de détourner les routes bordant le Nil, qui furent utilisées pour contourner des territoires ennemis ou pour faciliter les relations politiques et commerciales avec la Nubie et l'Afrique centrale.
Une trentaine d'années après la redécouverte scientifique des oasis, les travaux dévolus à l'étude des sites archéologiques du Sahara sont nombreux. Cet ouvrage rassemble les sources textuelles de la vallée du Nil qui mentionnent le désert et les oasis de l'Ouest", ainsi qu'une série de documents récemment mis à jour dans ces régions, et présente des transcriptions et des traductions d'un certain nombre d'inscriptions en hiéroglyphe et hiératique encore inaccessibles en français.
Il propose ainsi la première synthèse complète des données historiques relatives à la région du Sahara égyptien, couvrant une période d'environ 1 600 ans. L'analyse des sources livre une image des charges détenues par les fonctionnaires du désert occidental, où toutes les catégories de la société égyptienne sont répertoriées : gouverneurs, militaires, prêtres, artisans, ouvriers agricoles, tandis que l'étude de leurs titulatures montre l'évolution du système administratif et du regard que les Egyptiens portaient sur les régions périphériques du pays.