CORRESPONDANCE DE DOSTOIEVSKI, T.IV
DOSTOIEVSKI FEDOR
Le contact avec la terre natale lui est d'autant plus indispensable que l'écrivain est obsédé par l'idée d'un «roman définitif» où il s'exprimerait tout entier «Si je ne l'écris pas, il me torturera à mort!» - et qui mettrait en scène les errements d'une âme de grand pécheur. Mais de pressants besoins matériels l'obligent à entreprendre un ouvrage plus «commercial». A contre-coeur, il esquisse un roman satirique visant les «socialistes.nihilistes». Le travail avance difficilement jusqu'au jour où, dans un éblouissement, Dostoïevski découvre que le politique seul ne peut le satisfaire s'il ne s'imbrique dans les «thèmes éternels». A côté des «nihilistes», apparaît un premier avatar du «grand pécheur»: Stavroguine, le véritable héros des Possédés, et le roman le plus hallucinant et le plus actuel de Dostoïevski commence à vivre.
Ce sont les secrets de cette élaboration que le présent volume de Correspondance livre au lecteur.
Commentaires (0)