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LA TECHNIQUE ET LE TEMPS T3 LE TEMPS DU CINEMA - VOL03

STIEGLER B
32.00 €
Sur commande
Code EAN : 9782718605630
Editeur : GALILEE
Date de parution : 10/10/2001
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LA TECHNIQUE ET LE TEMPS T3 LE TEMPS DU CINEMA - VOL03Troisième tome de La technique et le temps, Le temps du cinéma et la question du mal-être peut cependant être lu de façon autonome : les problématiques qui, ayant été instruites dans les deux premiers ouvrages, sont indispensables à la compréhension de celui-ci, y sont réintroduites, creusées et réexaminées. A certains égards, on pourrait même dire que Le temps du cinéma et la question du mal-être constitue une bonne introduction à La Faute d'Epiméthée (T1, Galilée, 1994) et à La Désorientation (T2, Galilée, 1996). Entre la parution de La Désorientation et le moment où j'achève ce nouvel ouvrage se sont écoulées cinq années. Ce qui, il y a cinq ans, devait initialement constituer le troisième tome de La technique et le temps, était déjà écrit sous une forme presque définitive depuis 1992, et aurait pu et dû paraître aussitôt après La Désorientation. Diverses causes ont contribué non seulement à différer cette publication, mais à en modifier en profondeur à la fois le contenu et l'ordre de parution. Ce qui devait être le troisième tome, Le Défaut qu'il faut, est désormais précédé par ce Temps du cinéma, ainsi que par un ouvrage à paraître prochainement, Symboles et diaboles. Dans le dernier chapitre de La désorientation, j'avais introduit la thèse selon laquelle les objets temporels industriels constituent l'élément déterminant du siècle : Les industries de programmes, et plus particulièrement l'industrie médiatique de l'information radiotélévisée, produisent en masse des objets temporels qui ont pour caractéristique d'être écoutés ou regardés simultanément par des millions, et parfois des dizaines, des centaines, voire des milliers de millions de "consciences" : cette coïncidence temporelle massive commande la nouvelle structure de l'événement, à laquelle correspondent de nouvelles formes de conscience et d'inconscience collectives. J'avais repris sous une autre forme cette même idée sur la quatrième page de couverture : Un objet est "temporel" lorsque son écoulement coïncide avec le flux de la conscience dont il est l'objet (exemple : une mélodie). Dans la nouvelle calendarité, les "flux de conscience" de la collectivité mondiale se déroulent en coïncidence avec les écoulements temporels des produits des industries de programmes, dont il résulte un bouleversement du processus même de l'événementialisation (de "ce qui arrive", de ce qui a lieu, de ce qui conjugue l'espace au temps, comme temps). Bouleversement qui affecte aussi l'événement biologique, commande le "temps réel" numérique, etc. Analyser l'industrialisation de la mémoire, c'est ouvrir à nouveau la question philosophique de la synthèse (de l'unité du flux de la conscience, du jugement) - mais à nouveaux frais : en rupture avec ce qui, dans la philosophie, ne peut pas penser la synthèse qu'est déjà la prothèse. C'est cette question de la synthèse, pensée à partir d'une prothéticité originaire, qui constituera le coeur de la réflexion menée ici à partir d'une nouvelle lecture de la Critique de la raison pure.

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