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L'ALGERIE LITTERAIRE

AUDISIO
10.00 €
Sur commande
Code EAN : 9782862764900
Editeur : JEANNE LAFFITTE
Date de parution : 14/12/2012
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L'ALGERIE LITTERAIRE

Extrait

Extrait de la présentation

Présenter "L'Algérie littéraire" de Gabriel Audisio est une tâche pleine d'intérêt. Il s'agit de parcourir les larges allées de son savoir, et d'y découvrir toutes les facettes, les finesses de sa connaissance. Il est également possible de déceler quelques intentions, voire quelques paradoxes dissimulés dans ces pages par ce chantre de la Méditerranée.
C'est en 1943, dans une rubrique de "L'encyclopédie coloniale et maritime" que Gabriel Audisio est appelé à s'exprimer sur ce sujet qui lui tient doublement à coeur, la littérature et l'Algérie. Que représente Gabriel Audisio dans l'Algérie de cette époque ? Il est, de par sa fonction de directeur de l'OFALAC (Office algérien d'action économique et touristique), plongé dans la vie culturelle algérienne. Mais il est d'abord intimement lié à ce pays qu'il a découvert enfant quand son père était directeur de l'opéra d'Alger. En 1970, quand il écrit ses mémoires sous le titre L'Opéra fabuleux, il raconte son enfance au soleil d'Alger, la magie de la mer et la tradition familiale d'absolue tolérance. Il est attaché à l'Algérie par tout ce passé et mène parallèlement une carrière littéraire particulièrement centrée sur la Méditerranée.
Il écrit en 1935 Jeunesse de la Méditerranée, sorte d'errance initiatique à travers la Méditerranée, puis Le Sel de la mer en 1936, plus centré sur la Tunisie. En 1945, ce sera Ulysse où il recherche l'essence même de l'homme méditerranéen dont il se sent le prototype.
Sa position professionnelle et sa carrière littéraire lui permettent d'être, comme l'écrit Émile Temime dans Un rêve méditerranéen, "l'interlocuteur privilégié pour tous ceux qui, de Paris à Marseille ou d'Alger à Tunis, tentent de donner un sens et une unité à ce monde méditerranéen en abattant les barrières, en s'ouvrant à l'universel, en réunissant les hommes de toutes origines..."
Et de fait Gabriel Audisio est dans les années 1930/1940 le chef de file du Groupe d'Alger, sorte de réseau informel dont se réclament des écrivains qu'on ne lit plus beaucoup et qui ont cependant été des auteurs de premier plan. Ce sont des hommes de culture, et particulièrement de culture française, comme Kateb Yacine ou Mohamed Dib, Jules Roy, Max Pol Fouchet, Emmanuel Roblès prix Femina 1948, René-Jean Clot prix Renaudot en 1987 avec L'Enfant halluciné, ou encore Jean Amrouche, Kabyle d'une famille convertie au catholicisme, poète traducteur des Chants berbères de Kabylie. Mohamed Dib, après avoir obtenu de nombreux prix, aurait été cité parmi les lauréats possibles du prix Nobel de littérature en 2003. Albert Camus, lui-même, les a beaucoup côtoyés.
Ces hommes de bonne volonté veulent changer le monde colonial qui les entoure. Dans cette perspective il leur semble déterminant de faire renaître la culture arabe et d'instaurer une réelle communication entre les diverses civilisations qui se côtoient dans le bassin méditerranéen, et bien sûr dans le Maghreb.
Ils ne doutent pas que la reconnaissance et le dialogue entre les peuples permettront la grande réconciliation entre l'Orient et l'Occident.
On verra que ces objectifs et ces convictions éclairent en partie le propos de Gabriel Audisio dans ses commentaires littéraires.

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