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JOURNEES 1945-1971

SEFERIS GEORGES
34.00 €
Sur commande
Code EAN : 9782358732116
Editeur : BRUIT DU TEMPS
Date de parution : 17/10/2025
34.00 €
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JOURNEES 1945-1971Le présent volume, avec lequel s?achève notre traduction intégrale des 9 tomes de l?édition grecque des Journées, peut légitimement apparaître, dans la lignée du précédent, comme le livre « total » d?un poète, d?un dia- riste et d?un diplomate qui serait en même temps essayiste, historien, épis- tolier, photographe, traducteur, mélomane et lexicographe à ses heures. Notre premier tome s?achevait sur les journées glaçantes du mois de décembre 1944, avec ses manifestations, ses combats de rues et ses tue- ries, annonciateurs de la guerre civile qui allait bientôt écarteler le pays. La nomination de Georges Séféris au poste de conseiller d?ambassade à Ankara, en 1948, lui permettra d?y échapper en grande partie, mais en aiguisant le sentiment douloureux et ambulant que la Grèce lui inspire depuis toujours. Tout comme le feront ses missions successives, à Londres d?abord, au début des années 50, et dans les pays du Moyen-Orient ensuite (Liban, Syrie, Iraq, Jordanie), à nouveau sillonnés pour l?occasion en tant qu?ambassadeur itinérant. À la fin des années 50, et jusqu?à son retour défi- nitif en Grèce en 1962, le voyageur impénitent qu?il avait été jusqu?alors paraîtra s?estomper devant celui qui est entre-temps devenu l?ambassadeur de Grèce en Grande-Bretagne, dernière étape d?une longue, pesante, car- rière diplomatique. En Angleterre même, l?ambassadeur finira par s?effacer devant le poète lorsque viendra le temps des honneurs et d?une reconnais- sance d?autant plus assurée, dirait-on, qu?elle aura été relativement tar- dive, et qui culminera avec l?attribution du prix Nobel de littérature, en novembre 1963. La petite dizaine d?années qu?il lui restera à vivre, il les passera à arpenter son Ithaque retrouvée, tel un Ulysse réconcilié ? même si les toutes dernières seront assombries et rendues mutiques par la dictature des colonels et la chape de plomb que ceux-ci imposent au pays. Au centre de ces pages, il y a, dans les années 1950 la découverte émer- veillée de Chypre à l?automne 1953, comme une sorte de miracle venant en quelque sorte réparer la désolation que fut le retour au para- dis perdu de son enfance, Skala, lors d?un voyage en Asie Mineure. On y trouvera aussi l?évocation de ses amitiés lumineuses avec T.S. Eliot, Saint-John Perse, Yves Bonnefoy, ses rencontres avec Henri Michaux, Paul Éluard, Dylan Thomas ou Pierre Leyris ? qui contribuent à faire de lui notre quasi-contemporain ? et, surtout, le lien indéfectible qui l?unis- sait à son pays, la Grèce, dans sa grandeur et ses petitesses. Mais au- delà de la radiographie d?une époque et d?une identité, cette somme est d?abord, et avant tout, le vademecum d?un poète qui ne cesse de s?inter- roger sur son art, à la recherche des conditions qui lui permettront de s?acquitter au mieux de sa tâche. Car c?est au poète, aussi bien, qu?il revient « d?incarner sous sa forme la plus achevée la dimension spirituelle de l?aire hellénique, dont il se trouve être le porte-parole le plus responsable ».

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