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LA FEMME A LA VALISE

LUISA CARNES
21.00 €
Sur commande
Code EAN : 9782376650959
Editeur : CONTRE ALLEE
Date de parution : 06/10/2023
21.00 €
Sur commande
LA FEMME A LA VALISEDescription :

À travers les 11 nouvelles de ce recueil, Luisa Carnés dresse le portrait de personnages en prise avec le régime franquiste : des combattant.es, des femmes emprisonnées, prisonnières politiques, des personnages en révolte, lancés dans le combat pour leurs libertés, leur dignité, poussés par le désir de voir renaître une Espagne nouvelle et juste.
On ne peut qu’être profondément touché·es par Marta, qui entend les pleurs de son enfant à travers les murs de la prison ; par les membres de cette milice lancée dans une opération suicide ; ou encore par cette femme qui tente de passer la frontière française avec une étrange valise.
Des nouvelles comme autant de coups portés au régime fasciste, des textes écrits par une autrice en exil, réfugiée au Mexique, mais qui n’aura de cesse de militer et de lutter pour son pays.


Notice biographique :

Luisa Carne´s [1905–1964] est née dans une famille ouvrière et commence à travailler dès l’ âge de 11 ans. Autodidacte, son apprentissage la conduit vers la litte´rature et le journalisme jusqu’ à ce qu’ elle devienne, selon la critique de l’ e´poque, l’ une des meilleures e´crivaines des anne´es 1930. De son emploi dans un salon de the´, elle tire, en 1934, le roman qui la consacre, Tea Rooms, et devient journaliste a` temps plein. Les circonstances historiques, ses engagements sociaux et politiques dans l’ Espagne des anne´es 1930, puis durant la guerre civile, son exil au Mexique, et la censure du re´gime de Franco, ont largement contribué à la « rendre invisible » pendant de longues anne´es dans l’ histoire de la litte´rature espagnole.
Michelle Ortuno est agrégée d’ espagnol. Après des études doctorales à l’ Université de Pittsburgh (Hispanic languages and Literatures), elle enseigne en lycée. À La Contre Allée, elle a notamment traduit les textes d’ Isabel Alba, La Véritable Histoire de Matías Bran et Baby spot, ainsi que Tea Rooms, de Luisa Carnés. Michelle Ortuno a reçu la mention spéciale du jury du prix Pierre-François Caillé de la traduction pour Baby spot.


Extrait :

C’était une femme solitaire pour un enfant solitaire. La femme sans enfant pour l’enfant sans mère. Elle ne connaissait pas son nom. Elle savait, oui, qu’il était seul et qu’il était en train de mourir seul. Et mourir seul, c’est mourir deux fois...

Il était là, parmi les imprécations et les cris d’horreur et de victoire, dans la haine et l’espoir qui bouillonnaient dans ces milliers de cœurs espagnols appelés par la faim, la soif de paix et d’indépendance de tout un peuple...

Elles frappaient [sur la délatrice] pour leurs hommes prisonniers ou morts, pour se venger de leurs peines et de celles des autres. Elles pilonnaient pour les prisonniers victimes des délations, pour les jours éternels en prison, les nuits sans sommeil, les années sans pain et sans lait, la jeunesse sans amour, le premier âge des enfants qui ne connaissaient de l’Espagne que des cellules exiguës et de hauts murs gris…

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