Dans les années cinquante et dans le renouveau d'une France qui lèche encore ses plaies, le champ est ouvert aux passions. Un amour fou explose entre un homme qui est marié et une femme qui ne l'est pas. Tous deux ont la trentaine et c'est elle qui raconte sa joie d'aimer et d'être aimée dans une communion d'esprit et de corps qu'elle n'avait pas connue jusque là. Mais son bonheur est très vite restreint quand elle découvre qu'elle et son amant ne vivront jamais ensemble. Léonard l'avait prévenue : s'il ne cache pas leur liaison aux siens, il ne divorcera jamais. Au début elle n'y croit pas, ils s'aiment trop pour ainsi se mutiler, mais les faits sont là : son amant vient la voir tous les jours, toutefois il rentre tous les soirs dans son foyer. Pourquoi ? Celle qui se sent à la fois la plus aimée et la "femme interdite" s'interroge, souffre, se fâche, tente de rompre, revient. Cet impossible amour a lieu dans le climat bouillonnant de la France de l'après-guerre et en quelque sorte s'en inspire. Autour d'eux, d'autres passions se déchaînent : politiques, intellectuelles, idéologiques. Alors, si la société entière se libère, se demande la narratrice, qu'est-ce qui enchaîne ainsi son amant au passé ? Quel souvenir de quel drame ? Individuel ou collectif ? Le sait-il lui-même ?
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