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DES EGAREES

LOUIS-COMBET CLAUDE
19.25 €
Sur commande
Code EAN : 9782841372362
Editeur : MILLON
Date de parution : 19/09/2008
19.25 €
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DES EGAREESExtrait de l'avant-propos:

Tous les textes ici rassemblés, à l'exception de Jeanne-Marguerite, la Solitaire des Rochers et de l'Abîme des ruisseaux, ont d'abord été publiés en fascicules à la Compagnie de Trévoux, entre 1998 et 2006.
La Compagnie de Trévoux a été une création parfaitement singulière de Joseph Beaude, spécialiste de la littérature spirituelle du XVIIe siècle. Avec des moyens extrêmement modestes et une fabrication artisanale, la Compagnie de Trévoux, héritière de nom plus que de doctrine, des jésuites, cible de Voltaire, a édité tout un ensemble de textes remontés des oubliettes de la littérature spirituelle de langue française: Jean-Pierre Camus, Épiphane Louis, Polycarpe de la Rivière, François Lamy, Jean de Labadie, Jean-Joseph Surin, Barthélémy Sélutine, Jean-Pierre Médaille, furent par les soins de l'éditeur et de quelques chercheurs et amateurs, exhumés de l'épaisseur d'oubli où ils stagnaient et rendus à la clarté de la lecture. Parallèlement à ce florilège de textes anciens, Joseph Beaude ouvrait sa collection à quelques essais d'auteurs actuels consacrés à des figures de spirituels du XVIIe siècle. C'est ainsi que j'ai été amené à collaborer avec la Compagnie de Trévoux, à la suite d'une rencontre toute fortuite avec Joseph Beaude, à l'occasion du colloque de Thonon sur Madame Guyon (1996). Sans savoir, sans prévoir, qu'il y aurait une suite aussi régulière à mon apport personnel, et me laissant aller à la pente, quelque peu obscure et tortueuse de mon inspiration, j'ai réalisé une série de quelques portraits de femmes mystiques du XVIIe siècle français. En cette entreprise, très proche de celle qui s'exprimait dans la série de mes mythobiographies ou fictions hagiographiques, j'étais moins intéressé par la doctrine que par l'expérience vécue de quelques saintes femmes, obscures et marginales, lesquelles m'interpellaient au moins autant par leur féminité que par leur sainteté. C'est pourquoi, du reste, dans tous ces récits, mi-imaginaires mi-historiques, les références au corps et aux sens sont tellement présentes, à la différence de ce que l'on trouve, en général, dans les vies de saints où tout ce qui a rapport au physique, aux pulsions, à la chair, se trouve simplement évacué. Ma chance, ici - et je l'ai appréciée - était de pouvoir m'exprimer en non-historien, en non-spécialiste et même en non-croyant, sur des sujets traditionnellement traités par des clercs de bonne foi. Cette reconnaissance de liberté, j'en suis très redevable à Joseph Beaude.

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