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LES FEMMES N'AIMENT PAS LES HOMMES QUI BOIVENT

SZABOWSKI FRANCOIS
18.90 €
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Code EAN : 9782919176083
Editeur : FORGES VULCAIN
Date de parution : 27/09/2011
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LES FEMMES N'AIMENT PAS LES HOMMES QUI BOIVENT1. LA PERSÉVÉRANCE FINIT TOUJOURS PAR ÊTRE RÉCOMPENSÉE
Ça y est, c'est le grand jour enfin, et j'ai peine à réprimer le sourire de triomphe qui frémit sur mes lèvres. Je suis un peu tendu cependant, car j'ai beaucoup d'attentes et j'ai peur d'être déçu. Tout s'est très bien passé pourtant à l'entretien. J'ai senti aussitôt qu'il régnait entre nous une atmosphère de confiance et une véritable envie d'être ensemble. Pourquoi cette nervosité, alors? Je manque peut-être de confiance en moi. A moins que ce ne soient les expériences passées, parfois riches en déceptions, qui m'inclinent à tant de prudence.
L'autocar file le long des champs recouverts de brume. Il fait gris et je jubile: dans une heure à peine, je prendrai mon poste au CIRMEP.

2. RIEN N'EST PLUS BEAU QU'UNE MOUSTACHE
A mon arrivée, Clémence, la responsable du service, celle qui m'a fait passer l'entretien et que j'ai su convaincre, n'est pas encore là. C'est Michel qui m'accueille. Je n'ai pas besoin d'aller de moi-même le trouver dans son bureau. Il est là, à l'entrée du bâtiment. Il m'attend. Il sourit, timidement. Il était présent, lui aussi, le jour de l'entretien. Clémence ne l'a pas beaucoup laissé parler et pourtant c'est avec lui que je serai amené à travailler le plus clair de mon temps. Il porte une fine moustache, brune, et hérissée, à la manière d'un tapis brosse. Il est très doux cependant, et j'aime la façon dont ses yeux se détournent avec timidité derrière ses grandes lunettes carrées quand on le complimente. Il rougit facilement. Ses vêtements sont simples, assortis, il est parfumé et je crois que ses collègues ne l'apprécient pas à sa juste valeur. Nous nous entendons tout de suite très bien. Il m'explique que la direction tient à ce que les stores soient baissés à la fin de chaque journée, c'est un bâtiment en préfabriqué qui donne sur la rue et il y a souvent eu des vols par le passé. Madame Plouchon, elle, qui occupe le bureau de l'autre côté du couloir, a peur d'oublier et préfère les laisser fermés en permanence. Il allume la lumière et m'installe dans son bureau en attendant l'arrivée de Clémence. Il revient un instant plus tard et me tend quelques brochures qu'il me conseille de parcourir pour mieux comprendre l'activité du service. Nous nous sourions à nouveau.

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