Alors qu'Eric, son conjoint, est absent pour une semaine, Juliette prend le large, saute dans un train avec Manon, son bébé, leur fille, et trouve refuge dans une maison de famille près de Saint-Raphaël. Le temps de se remplir à nouveau, face au sentiment de vide qui l'absorbe. Partir sans violence aucune, sans manigance. "Quand ça va mal, il faut aller à la mer", avait coutume de dire Eric. C'est la fin de l'hiver, la baie est vide de touristes. La maison, froide, respire l'enfance et les souvenirs. Dans cette fuite en douce, cette vacance des sentiments, Juliette cherche à se tenir à la surface, évite les interrogations, tente d'oublier l'autre. Seule certitude : il lui faudra l'enterrer ou bien lui revenir vivante. Dans la station désertée, elle croise un jeune Ecossaise en rade, Sarah, l'invite chez elle. En douceur, sans préméditation, les deux femmes se retrouvent à faire l'amour. Première fois pour Juliette, que cette découverte du corps d'une autre femme, autre amarre largué. Quelques heures de plaisir et d'oubli, avant qu'Eric ne se rappelle à son souvenir. Coups de fils, lettres envoyées et non ouvertes. Comment décider du chemin de sa propre vie, sans se trahir soi-même ?
Commentaires (0)