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LES OUBLIES DE L'OMBRE - 1940-1944

ALBRECHT MIREILLE
17.30 €
Sur commande
Code EAN : 9782268060446
Editeur : DU ROCHER
Date de parution : 25/01/2007
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LES OUBLIES DE L'OMBRE - 1940-1944

Extrait

Qui sont ces oubliés ? De qui s'agit-il ?

Il s'agit des femmes et des hommes qui ont fait partie de la Résistance, aussi appelée l'Armée de l'Ombre. De ceux qui ont dit «non» à la collaboration de la France avec l'Allemagne nazie, qui ont dit «non» au maréchal Pétain et à son gouvernement.
En juin 1940, la France a perdu la guerre. Ce n'était sans doute pas glorieux, mais ce n'était pas non plus une infamie, car il y a forcément dans toute guerre un gagnant et un perdant. Ce qui a été infamant, c'est d'avoir accepté de collaborer avec Hitler et sa clique, en faisant croire au peuple français que c'était pour son bien. C'est à ce déshonneur, à cette ignominie que les résistants ont dit «non».
Si j'écris aujourd'hui ce petit ouvrage, c'est parce que nous sommes en pleine commémoration du 60e anniversaire de la libération de la France, et que d'un seul coup, non seulement on se souvient qu'il y eut des résistants, mais on les sort du placard, on les montre à la télévision, on les entend à la radio. Il en reste très peu, de ces combattants de l'ombre. Leur âge varie entre 78 et 95 ans, et beaucoup d'entre eux n'ont plus envie de témoigner, ils sont fatigués. Ceux qui ont bien voulu le faire ont droit à nos remerciements, car ce n'est pas un exercice facile de retrouver des souvenirs vieux de soixante ans. C'est d'autant plus vrai pour celles et ceux qui ont vécu la torture, l'enfer des camps de concentration, ces choses qu'ils ont tenté d'oublier afin de vivre «normalement».
Une autre raison pour laquelle j'écris ces quelques pages, c'est que je suis une de ces combattantes de l'ombre, en raison du fait que ma mère, Berty Albrecht, fut la cofondatrice, avec Henri Frenay, du mouvement Combat. J'ai vécu avec elle cette épopée, qui m'a profondément marquée, d'autant que je n'avais que 16 ans en 1940. J'ai été par la force des choses dans une situation particulière, connaissant à la fois les chefs du Mouvement, et les petits soldats avec lesquels j'ai accompli quelques missions. C'est surtout d'eux dont j'ai envie de parler, des petits, des obscurs, des sans grade, car c'est grâce à eux que le travail a pu être accompli. Comme dans n'importe quelle armée.

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