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DIARRHEE AU MEXIQUE

MERINO BIENVENU
7.00 €
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Code EAN : 9782913589520
Editeur : ATELIER DU GUE
Date de parution : 01/09/2006
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DIARRHEE AU MEXIQUEScandale du beatnik

Avec ses airs de père tranquille, son regard doux et sa moustache blanche, Bienvenu Merino est l'illustration parfaite d'un adage que nous avons tous entendu un jour, un frisson sur l'échiné: «Méfie-toi de l'eau qui dort». Pourtant, quand bien même on aurait conservé cette leçon de sagesse à l'esprit, aucune alarme ne s'enclenche en la présence de cet homme dont la gentillesse et la bonhomie semblent inoxydables. Il s'en faut cependant que le dicton déraisonne: s'il n'est un grand prédateur avide aux canines aiguës, Bienvenu Merino n'en reste pas moins, et contre toute attente, un fameux allumeur de scandale.
C'est en juin 1976 qu'il entra en littérature, dans un registre plutôt pétulant, pour ne pas dire pétaradant. Et par effraction bien sûr, grâce à un complice, jeune éditeur tout juste installé dans l'Aude, qui imprima pour lui à une centaine d'exemplaires, contre divers travaux d'agencement, la première édition d'un texte bien peu ordinaire. On sent que cette qualification ne dit rien de l'écrit, d'autant qu'à le faire lire à quelques amis, Bienvenu Merino s'attira l'unanime réprobation. Vraiment, on n'attendait pas cela de lui... Pour autant l'attendait-on d'un autre?
Fils d'un couple de Républicains espagnols qui a perdu trois de ses enfants dans le bombardement d'une colonne de réfugiés à Malaga - son père, est alors membre du POUM, ces anarchistes brûleurs d'églises -, Bienvenido, ou Bienvenu, naît en Dordogne et grandit dans le Lot, puis à Chaumont. Interrogé, il confesse vite une enfance nonchalante qui a débuté par l'ennui des salles de classe communale et le goût des espaces buissonniers. «J'apprenais la Marseillaise à mon idée, avec un sens burlesque et foudroyant aux oreilles de mes instituteurs.» Les ennuis commencent souvent avec les coups de règle. A treize ans et demi, le certif en poche, il fait son apprentissage d'ajusteur, apprend la forge et la soudure, après avoir fait le bûcheron pour sa famille. Il grimpe à Paris où il travaille en usine durant douze ans. En 1966, des fourmis dans les jambes le propulsent au Sahara, qu'il traverse, et, un peu plus tard, dans les amphis de la Sorbonne au moment où les étudiants se mêlent du revêtement des voies de circulation et de reconstruction sociale. L'autodidacte ne perd pas une miette des «événements», fréquente les intellos et quitte l'usine. Il va décidément à contresens.

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