“C’est une histoire où l’on ne sait plus faire la part des choses (la part des hommes, et des femmes, et des enfants, et des chiens). Ça commençait bien pourtant.” (M. N.) Sandra et Simon ont passé leur enfance ensemble à la campagne, son père à lui ayant épousé sa mère à elle. D’abord frère et sœur, ils sont devenus amants et se sont aimés passionnément. Mais par peur de cet amour, Simon est parti. Sandra, restée sans nouvelles pendant plusieurs années, ne s’en est jamais remise. Elle vit actuellement seule avec son chien et ne sort plus du tout. Simon, revenu de son mystérieux voyage, vient la voir de temps en temps. A chacune de ses visites, elle lui offre un café, puis il la “baise” et fait un peu de bricolage pour elle. En dehors de leurs rencontres, leurs vies, passées comme présentes, restent secrètes. Un jour pas comme les autres, Simon se rend chez Sandra et trouve l’appartement sans dessus-dessous. Elle s’est résolue à faire le ménage, à “faire la part des choses” plus exactement. Mais si Sandra a décidé de vider ses meubles pour se débarrasser des objets du passé et des souvenirs douloureux, Simon, lui, s’obstine à garder ses secrets enfouis. Elle voudrait construire un quotidien avec lui; il désire que leur relation reste une parenthèse ponctuelle. Petit à petit, complicité et séduction laissent place à la colère et à la violence. Simon, qui a l’impression d’étouffer, s’en va, abandonnant Sandra à une boite de médicaments qu’elle avale toute entière avant de s’endormir définitivement. Trop pleins d’un désir démesuré pour l’autre, et abusés par la vie, ils n’auront su préserver leur amour d’eux-mêmes.
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