LA PITIE DANGEREUSE

Les cas de conscience de l'ancien combattant Hofmiller, encombré par sa réputation de héros et partagé entre l'amour d'une femme et la pitié qu'il éprouve pour la fille handicapée de son hôte. Un classique du XXe siècle, seul roman achevé du plus populaire des auteurs de langue allemande. Un classique de la littérature du XXe siècle 1913. Anton Hofmiller, officier de cavalerie et ancien combattant, est invité dans le château du riche Kekesfalva.
Ignorant la paralysie de la fille de son hôte, Edith, il l'invite à danser mais enchaîne les faux pas en cherchant à corriger sa maladresse naturelle. De ce geste de compassion initiale naît une relation complexe et dangereuse, où l'empathie et la pitié se confondent avec l'amour et la culpabilité. Les choses se compliquent encore lorsque Anton tombe amoureux d'une autre femme, libre et en bonne santé.
Comprenant qu'il ne peut échapper à la pitié qu'il ressent pour Edith, il détruit peu à peu sa propre vie... Avec La Pitié dangereuse (1939), seul roman qu'il ait achevé, Zweig a voulu ébouler le " monument ambulant " qu'est devenu malgré lui Hofmiller, las des légendes qui couraient sur sa " gloire passée " et sur son prétendu héroïsme. Il offre une analyse subtile des conflits internes d'Hofmiller, de sa quête de rédemption et des conséquences funestes de son comportement.
Un récit poignant, une réflexion sur la compassion, la responsabilité morale et les limites de l'amour, dans une Autriche-Hongrie à la veille de la guerre. " Admiré de lecteurs comme Freud, Einstein, Thomas Mann... " The New York Times