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LOUIS-EDOUARD CESTAC

CHIRON YVES
18.90 €
Sur commande
Code EAN : 9782916053806
Editeur : ARTEGE
Date de parution : 01/05/2012
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LOUIS-EDOUARD CESTACExtrait de l'introduction

Bayonne a honoré un de ses plus illustres enfants, le cardinal Lavigerie (1825-1892), en lui érigeant une grande statue, sur la Place du Réduit, au confluent de l'Adour et de la Nive. Le cardinal, fondateur des Pères Blancs, congrégation missionnaire, a suscité l'admiration et la reconnaissance des autorités politiques de son temps. Même Léon Gambetta, le premier à avoir réclamé la séparation de l'Église et de l'État, a salué en termes élogieux, du haut de la tribune de l'Assemblée nationale, le grand missionnaire: «[...] le cardinal et ses missionnaires rendent en Tunisie plus de services qu'un corps d'armée».
L'abbé Cestac, natif lui aussi de Bayonne, contemporain de Lavigerie, et qui fut en relations avec lui, n'a pas eu les mêmes honneurs. Dans la ville, seul un chemin, le long du cimetière, porte son nom.
Pourtant, l'abbé Cestac n'appartient pas seulement à l'histoire de l'Église, il appartient aussi à l'histoire de Bayonne. Il appartient à l'histoire sociale, par ses fondations originales en faveur des orphelines et des prostituées et par son oeuvre d'éducation. Il fut l'ami, dès le séminaire, de saint Michel Garicoïts, l'autre grand fondateur basque de cette époque. Dans l'histoire de la spiritualité, l'abbé Cestac reste comme un prêtre animé d'une confiance absolue en la Vierge Marie et comme le fondateur de la congrégation des Servantes de Marie et de sa branche contemplative, les Bernardines.
Né en 1801, il a vécu, dans son enfance, les soubresauts des guerres napoléoniennes. Jeune prêtre sous la Restauration, influencé, pendant un temps, par certaines doctrines de Félicité de Lamennais, il vient au secours des misères du temps, avec une charité et une ardeur qui ne l'empêchent pas d'étudier de près les problèmes auxquels il est confronté (la prostitution, les méthodes agricoles). Sous le Second Empire, il entretient des liens privilégiés avec la famille impériale tandis que son oeuvre grandit et qu'il répand, dans les campagnes, les écoles des Servantes de Marie.
Cette vie, si en phase avec les problèmes les plus aigus de son temps, ne fut pourtant pas celle d'un simple animateur ou réformateur social. L'abbé Cestac était avant tout un prêtre, qui a agi par esprit de charité, avec une foi immense, et dans un esprit de totale soumission aux «vues» de la Vierge Marie. L'Église a reconnu l'héroïcité de ses vertus et sa cause de béatification est en cours.
Dix ans après la mort de l'abbé Cestac, Mgr Puyol, docteur en théologie, publie sa Vie. Puis le chanoine Bordarrampé, devenu aumônier de Notre-Dame du Refuge en 1919, sera le second biographe de l'abbé Cestac. Il fera paraître son ouvrage en 1925, avec une 2e édition révisée en 1936.

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