LA CHAMBRE D'A COTE - LE DECADRAGE ABSOLU DE MELVILLE A SCORSESE
GIL MARIE
Code EAN : 9782705694555
Editeur : HERMANN
Date de parution : 28/09/2017
Résumé :
La chambre d'à côté est ce lieu où se déroule véritablement le récit et qui, dans certaines oeuvres, reste inaccessible au lecteur. Relégué dans l'ailleurs, décadré, celui-ci demeure, jusqu'à la fin de l'histoire, ignorant : "Qu'est-ce qu'il s'est passé?", comme l'écrivait Deleuze à propos de James. Tel secret, tel personnage, existent-ils réellement ? Pourquoi me raconte-t-on cette histoire ? Dans ces récits, le lieu du sens seul est désigné.
La chambre d'à côté, métaphore ou figure, n'a qu'une valeur indiciaire : ce qu'elle désigne, c'est une dualité fondamentale de l'espace du monde, entre un ici vide et un ailleurs inaccessible - mais un ailleurs qui porte l'essence de toutes choses. Or n'est-ce pas le Réel même, défini comme l'irreprésentable, qui est ainsi désigné ? Par cette figure du décadrage narratif, romanciers, cinéastes et peintres n'atteignent-ils pas l'essence de tout récit : signifier le réel véritable, qu'on appelle aussi l'immanence ? Ce serait paradoxalement par la désignation de l'ailleurs que l'on atteindrait l'essence véritable de ce qui est là.
La chambre d'à côté est ce lieu où se déroule véritablement le récit et qui, dans certaines oeuvres, reste inaccessible au lecteur. Relégué dans l'ailleurs, décadré, celui-ci demeure, jusqu'à la fin de l'histoire, ignorant : "Qu'est-ce qu'il s'est passé?", comme l'écrivait Deleuze à propos de James. Tel secret, tel personnage, existent-ils réellement ? Pourquoi me raconte-t-on cette histoire ? Dans ces récits, le lieu du sens seul est désigné.
La chambre d'à côté, métaphore ou figure, n'a qu'une valeur indiciaire : ce qu'elle désigne, c'est une dualité fondamentale de l'espace du monde, entre un ici vide et un ailleurs inaccessible - mais un ailleurs qui porte l'essence de toutes choses. Or n'est-ce pas le Réel même, défini comme l'irreprésentable, qui est ainsi désigné ? Par cette figure du décadrage narratif, romanciers, cinéastes et peintres n'atteignent-ils pas l'essence de tout récit : signifier le réel véritable, qu'on appelle aussi l'immanence ? Ce serait paradoxalement par la désignation de l'ailleurs que l'on atteindrait l'essence véritable de ce qui est là.
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