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JOURNAL SOUS LA TERREUR

HIPPIUS
20.30 €
Sur commande
Code EAN : 9782268052335
Editeur : DU ROCHER
Date de parution : 26/01/2006
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JOURNAL SOUS LA TERREURIssue d'une famille de hobereaux allemands établis en Russie au seizième siècle, Zinaïda Hippius est une figure haute en couleur, emblématique du siècle d'Argent. Après une jeunesse passée à Ialta et au Caucase, elle épousa en 1889 l'écrivain, essayiste et poète Dmitri Merejkovski et le suivit à Saint-Pétersbourg où le couple vécut jusqu'à son émigration, en 1919. Très tôt, Zinaïda Hippius commença à écrire des vers, d'abord sous l'influence de Nadson, puis dans la mouvance symboliste. Ses recueils de vers de 1895, 1904, 1905, lui apportèrent une notoriété de poétesse décadente, tournée vers la pensée religieuse et philosophique. L'appartement que Zinaïda Hippius et Dmitri Merejkovski occupaient avec Dmitri Filosofov, érudit et essayiste dans la maison Mourouzi, avenue des Fondeurs fut, entre 1905 et 1917, l'un des plus célèbres "salons" de Saint-Pétersbourg. S'y retrouvaient poètes et penseurs symbolistes ainsi que philosophes religieux (Berdiaiev, Boulgakov, Rozanov, Remizov, Kartachev, etc.) Opposés au régime tsariste, les Merejkovski, qui avaient ardemment soutenu la révolution de 1905 et avaient été très marqués par le tristement célèbre "dimanche sanglant", séjournèrent en France de 1906 à 1908. Ils y publièrent en français un recueil d'articles antimonarchistes Le Tsar et la révolution (1907) et fréquentèrent les révolutionnaires russes émigrés les plus extrémistes comme Savinkov ou Fondaminski. Lors de la Première Guerre mondiale, Z. Hippius ne se joignit pas au choeur patriotique. Pour elle, toute guerre était une souillure. En revanche, comme nombre d'intellectuels, elle appelait de ses voeux un cataclysme spirituel qui renouvellerait et purifierait la Russie. Aussi, accueillit-elle avec enthousiasme la révolution de février. Les Merejkovski étaient proches du gouvernement provisoire, connaissaient personnellement Kerenski et Savinkov. Comme le montrent éloquemment ses Journaux, Z. Hippius déchanta presque immédiatement. D'emblée, elle conçut pour les bolcheviques une haine totale et sans merci, voyant dans la révolution d'Octobre l'arrivée "du pouvoir des ténèbres, du royaume du diable" et n'admettant pas la moindre compromission avec leur régime. Son Journal des années 1914 à 1920 est un document saisissant mais le parti pris de l'auteur est tel qu'il suscita des réserves, même chez des émigrés peu suspects de sympathies probolcheviques.

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