Paris 1969. Marc Elern a dix huit ans. C'est dans un état second qu'il passe le bac, partagé entre le deuil de sa mère et la passion qu'il éprouve pour Alba, jeune inconnue qu'il épie dans l'immeuble vis-à-vis du sien, fenêtre dans la nuit. Il se voit déjà marié, père... Pour Alba, il quitte le grand appartement familial où il vivait avec sa petite soeur Cathy, seize ans, aveugle de naissance. Pardonne-moi, lui dit-il, j'ai rencontré l'amour de ma vie. Mais sa mère au loin, éjecté du jardin vital de l'enfance, Marc est perdu. Le deuil va faire de cet homme inachevé un amoureux chronique, hanté par le corps des femmes qui portent la vie, l'amour et la mort, et dont la maladie tue la beauté. Après Alba, cinq ans plus tard, il s'éprend d'Aline, trente-huit ans, divorcée, une jolie maman. Encore la femme de sa vie. Seule la mort doit les séparer. Ils veulent un enfant, fonder une famille à eux, mais à quarante-deux ans, Aline n'est toujours pas enceinte, et détaché d'elle physiquement, Marc s'en va. Il erre ainsi d'une femme à l'autre, d'un âge au suivant, toujours amoureux, toujours sincère. Il n'est pas un don juan mais un enfant en quête de ce paradis premier, sa mère disparue sans un mot d'adieu, subtilisée, ce rêve.
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