Dans un petit village du Nord de la Norvège, envahi les trois-quarts de l’année par la nuit polaire, Kathrine, 28 ans, employée des douanes vit avec son enfant d’un premier mariage. Jour après jour, elle contrôle les chalutiers qui viennent décharger leur pêche au port. De temps à autre, le soir, elle va boire une bière à l’Elvekroa, l’unique pub du village. Parfois, fuyant la monotonie des jours, elle chausse ses skis de font et va rendre visite au gardien du phare. Pour rompre cette solitude elle épouse Thomas, chef de production à la conserverie locale : un bon parti. Mais blessée par cette union et ce qu’elle découvre de la vie de Thomas, elle s’enfuit, monte à bord du Polarlys qui longe les ports vers le Sud. Avec des mots simples, nus, élaborant une sorte d’alphabet mélodique, Peter Stamm nous introduit par touches, par une suite aléatoire d’esquisses, au coeur de l’univers de Kathrine. Tout au long de sa cavale qui la mènera vers Boulogne et Paris, c’est elle-même que Kathrine finalement retrouve, dans un éternel face à face. Peu à peu ses yeux s’ouvrent sur elle-même, sur les gens autour d’elle. Renoncement à l’adolescence et à ses rêves d’absolu : Paysages aléatoires est un roman d’initiation. Un livre sur la solitude, la fragilité de l’amour, la douleur de vivre et les illusions perdues. Ce livre a été pendant plusieurs semaines sur la liste des best sellers en Allemagne.
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